En partenariat avec la DGAM (la direction générale des Antiquités et des Musées syrienne), l’équipe d’ICONEM a été la première à se rendre à Palmyre à la suite du départ de Daesh, le 27 mars 2016. Nouvelle étape du projet « Héritage Syrien », cette mission a constitué une opportunité de réaliser un état des lieux précis des dommages subis par « la perle du désert » et plus spécifiquement par le temple de Bel. Ainsi, Yves Ubelmann, accompagné de personnels de la DGAM membres de l’équipe d’ICONEM ont travaillé avec ardeur sous le soleil de plomb de Palmyre afin de réaliser des relevés à la documentation du site.
Le modèle 3D numérique permet d’observer l’existence de blocs de pierre demeurés presque intacts. A titre d’exemple, les tambours de certaines colonnes gisent à même le sol mais demeurent en bon état. Cependant d’autres blocs apparaissent fragmentés. L’étude précise du relevé permettra de déterminer la quantité des blocs conservés.
Ce travail de relevé systématique servira de fond documentaire aux analyses et aux expertises futures menées par les spécialistes de la DGAM avec le support de l’UNESCO et des experts du monde entier.
Le temple de Bel est en effet l’un des édifices principaux du site de Palmyre. Edifié en 32 apr. JC et consacré à la divinité protectrice de Palmyre, le dieu mésopotamien Bel, le temple antique était l’un des mieux conservés de Syrie et témoigne de cette riche civilisation caravanière.